Snoopy

Une très belle série sur le traffic de drogue dans les docks sur Arte avec un fond de drame familliale qui le rend nerveux et s'équilibre avec des moments de pauses. C'est bien dosé et nous tiens en haleine. Ce n'est pas vraiment une série relaxante, ça vous prends aux tripes.

Je trouve qu'elle a une narration intérressante qui mélange voix-off, transverse sur une histoire tantôt au passé, tantôt au présent. Et c'est bien fait, ça arrive au bon moment.

Le seul point noir que je lui trouve, c'est l'écriture de certains personnages que je trouve particulièrement lunaire. heu non pas lunaire, c'est trop près abyssimal, un puit sans fond, ya rien pour le sauver. Et voir toutes ces décisions qu'il prend est une épreuve pour moi, un sulplice. C'est fait exprès j'imagine.

Sinon cette musique d'opéra est sublime. C'est mon moment préfèré dans la série. :)

Bon je retrouve pas mon passage préféré, youtube a supprimé les vidéos avec le poème qui vient juste après. Ce poème était sublime et accompagnait l'image a merveille.

Andreï Tarkovsky est pour moi un des plus grand cinéaste de tous les temps. Ses plans, c'est à dire la séquence vidéo qui durent jusqu'à la coupure sont longues. Ya peu de montage.

C'est une de ses pattes : la temporalité, la longueur. La deuxième chose est la dimension introspective de ses films qui questionnent la condition humaine. Le doute, le chagrin, ce qui fait sens. On explore des questions existentielles.

Le miroir, est sublime et n'a pas forcément été bien accueilli car décousu, les plans ne suivent pas une linéarité temporelle. On voyage dans le passé par lambeaux, bribes...il est question du souvenir.

Du souvenir de son enfance, du souvenir de sa mère, de la mort, de l'absence...et le film est une poèsie. Certaines séquences reprennent les poèmes du père de tarkovky le tout avec des images puissantes quasi comme une peinture de chardin ou veemer. Et c'est juste magnifique :)

https://invidious.fdn.fr/watch?v=36dhOvzPnIo

Je vous invite à lire l'analyse du ciné-club de caen qui spoile un peu bcp mais vous ne perdrez rien, ce divulgachage ne changera pas grand chose : le film se vit.

https://www.cineclubdecaen.com/realisateur/tarkovski/miroir.htm

Après on aime ou on aime pas. C'est un film avec une certaine lenteur. :)

Petite digression, je propose que Mardi soit le jour du manga et des manhwa.

Aujourd'hui je vous propose de plonger dans un univers de fantasy noire. Si la mangaka ne vous dit rien vous connaissez surement un de ses manga qui a fait l'objet d'une très belle adaptation sur Netflix :

Dorohedoro.

Et j'aime bien le lire parce que c'est loufoque, que je kiffe les cranes, ya des os, un coté un peu mystisme une opposition entre lumière et ombre comme dans l'Incal de Moebius.

Et sa patte graphique est exceptionnelle. :D

Son style est sale, charnue et ça change un peu des mangas habituels tout léchés, propre. Au niveau de l'histoire, c'est assez leger, macabre, punk, on se laisse emporter, on lécouvre un peu plus sur l'univers, les personnages.

Très dépaysant comme manga :)

Disons le clairement, ce film est horrible. Du début à la fin, il m'a prit aux tripes. Pourtant ce n'est pas un film particulièrement sanglant, gore. Il te met suffisament mal à l'aise pour savoir qu'un des protagonistes de l'histoire va mourrir et tu te sens mal.

En revanche, la grande beauté de ce film, en dépit de cette funeste ambiance, est la scène du lac où va se dérouler un magnifique ruban de Moebius, une narration qui transcende l'espace-temps linéaire.

Ya très peu de films, pour moi, qui peuvent prétendre à cette place où l'espace-temps n'est plus une seule ligne mais une 4ème dimension. Quand je parle de cette dimension, je ne fais pas référence à quelque chose comme interstellar qui navigue dans un monde de cube et, par le plus grand des hasards abouti dans sa bibliothèque. Ça aurait pu etre au fond de l'océan glacé d'une lune de Saturne. Non ce type a survécu et s'est téléporté dans sa biblio.

Donc pas interstellar mais pourquoi en fait ? À cause de sa linéarité narrative, dans le temps, le film va d'un point A à un point B. Début vers la fin. Ya pas de dirruption temporelle, on suit l'écoulement du temps.

Pour moi, cette 4ème dimension se traduit mieux dans le montages, les plans, les coupures du film. Par exemple la fin du film l'odyssée de l'espace. Il mange, se retourne ya personne et pourtant il est là, les générations défilent, ils sont tous présents en un meme lieu mais ne se croisent jamais. On a quelque chose de perceptible, indéfinissable. On le ressent quand même.

Fish and Cat reproduit ce phénomène mais différement. Déjà et avant tout c'est tourné en 1 seul plan, c'est à dire pas de coupure, ni montage. Au début c'est linéaire jusqu'à la scène du lac où cette fois le passé comme futur se mélangent. La caméra va suivre un objet, une personne et va te narrer l'histoire de ces gens sous différents angles.

Une muse pose nue dans une métaphore
Et métamorphose son poète en peintre
Elle plonge dans un bain parfumé
En empruntant au printemps sa propre empreinte
Toi qui me regardes dans les yeux ce soir, tu seras cette muse
Comme une étoile danseuse
Sensuelle et en sueur au cœur d'une chorégraphie voluptueuse
Pour ne pas qu'l'horizon nocturne ne nous déçoive
Je t'offre les fleurs de ma poésie d'un voix douce et suave
Mes mots se posent sur toi
Comme des jolis dessous de soie
Que je me ferai un plaisir d'ôter
J'ai la nuit pour parcourir ta peau et je te promets
De compter le nombre exact de tes grains d'beauté
Je me plonge dans ton bain
Et j'entends l'eau de pluie tomber
Correspondance des sables du désert
Corps responsable des danses du désir
On dit que faire l'amour c'est ne plus sentir
La différence entre donner et prendre du plaisir
Je t'écris une pleine page de caresses
Pour que même ta peau aime mes poèmes
Je t'ai aimé comme une muse émue
Dans un musée muet
Le lendemain d'une nuit d'émeute
Depuis quand ton prénom se prononce dans la pénombre d'un préau
Sous les yeux d'une âme ou deux
Les océans s'envolent vers le soleil guidés par la plume d'un poète peul et amoureux
Qui saura t'aimer mieux
Une question s'pose
Mon grand cœur saint te propose
Ces quelques rations de proses
Mais comment t'écrire l'amour comme il n'a jamais encore été écrit
Sans vider des centaines de millier d'encriers?
Comment te dire le plaisir que j'éprouve sans crier?
Mon miroir émotionnel a gardé ton reflet pour qu'tu deviennes sienne
Un peu comme une parade nuptiale
Quelque part sous le septième ciel
J'ai étudié l'oralité en remontant ses origines
Pour faire de tes silences des zones érogènes
Pour toi j'ai fait poser sur mes cordes vocales un tapis de velours
Et j'ai fait traduire ton prénom dans ma langue
Tu t'appelles mon amour```

Mon histoire commence
Quelque part en plein cauchemar
C'est le ventre vide
Que je marche pied nu
J'entends les bombes
Et je presse le pas
C'est le souffle de la vie
Qui me porte là-bas
Et je cours, cours
Et je cours, cours
Je cours
Haha, haha, haha, haha
Il faut survivre, rester solide
Et ne pas l'oublier
Même si le monde est perfide
Joue le encore
Lance les dés
Reste lucide
Oh, oh
What goes down shall come down up
Quelle est ma soeur ton regard
Triste quand j'y pense
Des montagnes de béton
Ma prison immense
Je respire par procuration
Sous perfusion
Suis-je l'enfant damnée de la nation?
Et tout brille dans la ville



Mais pas dans le coeur des gens
Des diplomes pleins les poches
Pas d'embauche c'est moche
Y'a pas de place pour moi ici
Et je cours, cours
Ne pas l'oublier
Et je cours, cours
Dans la rue
Et je cours, cours
Stay strong
Rester solide
Et ne pas l'oublier
Même si le monde est perfide
Joue le encore
Lance les dés
Reste lucide
Ma soeur
What goes up must come down
Reste solide
Même si le monde est perfide
Joue le encore
Lance les dés
Reste lucide
What goes up must come down, down
Hoo, hoo, hoo
Le vent qui souffle
M'emmène là-bas
Qui m'appelle là-bas
Un nouveau son de vie
C'est mon coeur qui bat```