France

Merci, bon ben ça confirme le sentiment que j'avais, qu'on a confié ce sujet sérieux à des grenouilles de bénitier. Extraits choisis:

"À la fin du rapport, il y a la liste des personnes qui ont été auditionnées. Parmi elles, il n'y a pas une seule actrice porno. Leur avis n'est pas pris en compte, vu qu'elles ne sont même pas auditionnées. Il y a un passage au début où ils disent que leur position, c'est de se mettre à la place des personnes concernées. Ben non, en fait. Les membres du HCE, ses rapporteurs, ce sont des femmes bourgeoises, elles ne peuvent pas se mettre à la place d'actrices porno. Il y a un truc qui ne va pas, il faut écouter les personnes.

Comme d'hab, on prétend défendre des gens qu'on n'écoute pas pour pousser son propre agenda politique.

En fait, ils veulent retirer aux actrices pornographiques la capacité à consentir. On nous traite comme des enfants, on considère qu'on ne peut pas consentir.

Je trouvais intéressant d'évoquer le problème de l'objectification des femmes par le porno (tout en me demandant si ça avait sa place dans un rapport qui parle avant tout de criminalité), mais c'est vrai que passer de l'objectification à l'infantillisation c'est pas non plus le progrès qu'on est en droit d'attendre.

Une autre chose qui m'a choquée, c'est la violence des mots employés. Le truc que j'ai retenu, c'est le terme 'poupée gonflable'. C'est la manière dont les personnes qui ont écrit ce rapport voient les actrices porno, et c'est extrêmement stigmatisant."

Ah bon en fait on ne sort pas de l'objectification finalement.

Dommage que l'article de Tetu soit paywall, je voulais bien voir comment les gays réagissaient justement au fait de voir que l'anal était mis au niveau de la torture. Je trouvais ça maladroit, mais je serais pas surpris que ce soit vécu comme juste une attaque homophobe en règle.

Et pour finir:

il y a des violences sexuelles dans le porno. Il ne s'agit pas du tout de le nier. Ce qui est très grave, c'est qu'il y a eu des plaintes, depuis plusieurs années, qui ne sont pas prises au sérieux par la police et la justice.

Rappelez moi de quoi est accusé le ministre de l'intérieur? Ce genre de rapports est bien gentil, mais le viol et la torture c'est déjà interdit, si les plaintes ne sont pas traités, c'est dans les commissariats et les tribunaux qu'il vaut mieux mettre le nez plutôt que dans la loi.