this post was submitted on 16 Jul 2023
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France
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Hop, [email protected] c'est finit, merci de migrer sur [email protected]
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Je dis que la technologie peut aider au bien être animal oui, parce qu'en remplaçant un animal par une machine ça fait un être sentient exploité de moins, et que généralement la production et l'utilisation de la machine provoque beaucoup moins de souffrance que l'exploitation animale qu'elle remplace.
Si tu dis ça par rapport à mon dernier paragraphe la grosse différence c'est que là je parle de technologies actuellement utilisables, alors que dans ce paragraphe je critiquais le fait de compter sur de technologies futures et hypothétiques.
Tu ne sembles confondre l'eugénisme avec autre chose.
Si un lieu n'est pas propice aux végétaux ses habitants peuvent échanger avec des régions qui peuvent en cultiver. Et s'ils ne peuvent pas ils devraient sans doute déménager dans un lieu vivable, plutôt que de massacrer la population sentiente environnante.
Sinon ça équivaut un peu à aller vivre en Antartique et manger les humains qui vivent sur place parce qu'on n'arrive pas à y faire pousser des légumes. Ou manger ton voisin parce que ton frigo est vide.
Oui il va falloir faire évoluer nos cultures en fonction des évolutions du climat.
Et ce dernier point me terrifie. Dans mon plan de culture, j'ai déjà prévu de cultiver des cactus pour y faire face. Les vignerons, eux, ils achetent des terrains en Angleterre. Je devrais peut-etre aussi migré là bas au lieu de chercher un terrain dans le sud de la France.
Le rapport du groupe 2 du GIEC donne des infos là dessus qui peuvent peut être te rassurer.
Dans la section la nourriture en Europe (à partir de la page 1843) :
Donc pour eux c'est pas clair qu'il y aura des pertes de production dans l'absolu, s'il y a des adaptations.
Donc il faudra à l'avenir adopter des cultures qui étaient avant de plus en plus au sud.
Pour le maïs on peut s'adapter en Europe de l'ouest en changeant les variétés.
Et par irrigation.
Ils prévoient quand même une baisse économique, mais de 10 % dans l'Europe du sud, donc c'est pas aussi gigantesque que ta terreur laisse penser, même si certains vont effectivement renoncer :
Ensuite ils parlent des solutions page 1847, avec un tableau qui résume les solutions et leur efficacité page 1846 : https://i.imgur.com/anUMPGl.png.
Quelques citations :
(Technosalvation is the ideology that technologies such as geoengineering will save us from climate change, and so mitigation behavior is not necessary[1])
Ce que je retiens c'est que l'agriculture en Europe va devoir s'adapter, pas s'arrêter. Et que les solutions sont surtout dans le changement des politiques publiques pour accompagner et encourager ces adaptations.
Tu parles à un (futur) maraicher (j'ai déjà validé ma formation)...Et ça ne me rassures pas. Si tu peux, va là où il y a de l'eau.
Et bien c'est là où je serais pas tellement sur. La voiture émet du CO2, lui-même responsable du changement climatique.
Pour les inous ce monde est vivable. Les touareg aussi. Et imagines-nous avec des plaines desertique et très peu de plantes. Cela arrivera d'une manière ou d'un autre en France. En espagne, italie, ça a déjà commencé. Nous aurons de moins en moins de culture végétable.
Ça revient à la discussion qu'on avait avant sur la difficulté à estimer lequel cause le plus de souffrance. On peut essayer de le faire, mais c'est vraiment pas évident.
La voiture dont tu parles ça remplace une exploitation animale qui n'existe quasiment plus : le transport à cheval ou tiré par des chevaux, hors divertissement. On peut essayer d'imaginer un monde où on remplace toutes les voitures par du transport animal. Si on prend juste la France, ça fait enlever environ 70 millions de tonnes de CO2 par an, pour les environ 40 millions de voitures en circulation. Il faudrait donc dans les 40 millions de chevaux pour les remplacer. Le cheval induit une production de méthane supplémentaire, apparemment estimée à 20 kg/animal/an, ce qui équivaut sur 100 ans à 560 kg d'équivalent CO2/animal/an, donc pour les 40 millions de chevaux ça fait 22 millions de tonnes d'équivalent CO2. Donc sans compter tous les autres impacts ça enlève environ 50 millions de tonnes de CO2 par an. Ça doit réduire un peu les effets du changement climatique, mais c'est pas non plus un changement radical. De l'autre côté t'as 40 millions de chevaux qui vont être possédés et gérés par les gens, qui vont les voir principalement comme des outils pour se déplacer. J'ai beaucoup de mal à imaginer que ça se passe super bien pour la majorité d'entre eux. Je sais que le changement climatique est désastreux pour tout le monde, mais du point de vue des chevaux qui vont se faire exploiter le gain n'est clairement pas positif. C'est un peu comme si on les exploitait pour nous aider à baisser nos émissions.
Elle aide en remplaçant un ou plusieurs animaux qui souffriraient directement de leur exploitation.
Oui le changement climatique rend les conditions de vie de toute le monde plus désagréables, mais exploiter plus d'animaux rend les conditions de ces animaux encore plus désagréables. Ce n'est pas eux de payer pour nos émissions.
Un membre de la famille on ne le fait généralement pas travailler pour nous.
Bien sûr il y aura plein de gens qui traiteront très bien leur cheval, mais il y en aura encore plus qui le traiteront mal, ou qui feront le strict minimum. C'est surtout pour eux que c'est un problème de remplacer des machines par des animaux.
Et donc il faut massacrer et exploiter plein d'animaux pour éviter ça ? Ces problèmes on peut les résoudre sans augmenter l'exploitation animale.
Tu parle d'une civilisation qui s'est adapté en un lieux précis. Ils ont fait ce qu'il fallait faire.
Si. L'education des enfants, cuisiner, sortie, medecin, nourrice, menage, arrosage plante...
Totalement d'accord avec toi.
Non je dis que pour résoudre les problèmes qu'on a, exploiter plus d'animaux n'est pas la meilleure chose à faire. Que des gens aient choisi d'exploiter des animaux pour pouvoir s'installer dans un endroit, c'est triste mais c'est pas trop le sujet. C'est comme ceux qui ont massacré les amérindiens pour s'installer en Amérique : c'est malheureux mais on ne peut pas le changer. Exploiter plus d'animaux dans le futur, par contre, ça on peut l'éviter.
Et pourtant tu sembles privilégier une voie où on a plus d'animaux, donc qui va fatalement entraîner plus de souffrance animale.
C'est de l'adaptation pas de l'exploitation : les inous chassent. Un humain peut aussi manger de la viande, du poisson comme le ferait un lion pour une gazelle.
Plus d'habitat, plus de nourriture, plus de vie. Pas de souffrance animale. Mon projet agricole, comme ceux de ma promo, c'est surtout de créer des ilots de biodiversité. C'est à dire qu'on va protéger le sol, replanter des haies. Et donc cela fera revenir les insectes, puis les oiseaux. Après si j'aurais des chevaux ou des poules, à voir. Mais déjà ça c'est énorme. Ce que tu critiques c'est surtout :
Oui, et un humain peut manger d'autres humains, pourquoi on ne le fait pas ? Les lions mangent parfois d'autres lions pourtant. Les humains peuvent faire des viols en groupe comme le font les canards, mais pourtant on ne le fait pas. Justifier des choses immorales parce que certains animaux qui le font ça ne marche pas très bien.
Non ce que je critique c'est l'exploitation animale. Tu peux dire que c'est à cause du capitalisme si tu veux, mais les autres systèmes dans l'histoire n'étaient pas forcément mieux du point de vue du bien être animal. Il n'y avait pas l'horreur de l'exploitation de masse, mais ça c'est plus le changement d'échelle qui l'a provoqué. Dans d'autres systèmes les animaux sont exploités quand même. Je dis surtout qu'il faut arrêter d'utiliser les animaux, parce qu'en général ça se passe pas bien pour eux. Si tu veux trouver un truc général que je critique alors ça serait plutôt que l'humain a tendance à ne pas se préoccuper du bien être des choses qu'il utilise. Ça c'est pas propre au capitalisme ou à l'agro-industrie. C'est naturel chez l'humain (et les autres animaux), mais ça veut pas dire que c'est bien. Il y a plein de choses naturelles contre lesquelles on lutte. C'est justement parce que c'est un comportement naturel qu'il faut faire des choses pour le prévenir.
On peut faire l'analogie avec les poules que t'évoquais plus haut. Le comportement naturel de la poule c'est d'aller se balader et la conséquence c'est qu'elle risque de se faire bouffer. Donc pour éviter ça on l'enferme. Bin le comportement naturel d'un humain qui c'est d'utiliser les non-humains comme des outils, et la conséquence c'est qu'il y a un risque de maltraitance. Donc pour éviter ça on devrait l'empêcher d'avoir des animaux qui lui sont utiles. On devrait les remplacer par des choses non sentientes qu'il ne peut pas maltraiter.
Là je suis pas d'accord. Un humain peut manger de la viande, des oeufs, du poisson. Il est un (super)prédateur au même titre que l'ours, le lion...Et ça fait partie de l'évolution. Et là tu me parles de cannibalisme...
Oui parce que le cannibalisme fait autant partie de l'évolution que le reste. Le fait que les lions mangent parfois d'autres lions c'est autant le résultat de l'évolution que le fait qu'ils mangent des gazelles.
Si je parle de ça c'est parce que justifier des actes parce que c'est le résultat de l'évolution n'est pas pertinent, sinon on pourrait justifier plein de choses horribles, comme par exemple le viol en groupe.
Et ça revient à ce que je disais au tout début manger en soi, est cruel. Ce qui me gène c'est que tu as l'air d'exclure l'humanité comme omnivore.
Sans leur alimentation variée, nous ne serions pas là. Comme je l'ai dit avec l'exemple des inous. J'ai pas envie d'idéaliser la nature, foret, ni le passé...Nous nous sommes adapté à un climat, à un environnement, on était des cueillaires puis chassaires-cueillaires puis agricultaires puis agricultaires de masse. La domestication animale faisait aussi partie de cette adaptation. Nos ancetres ont fait de leur mieux et c'est tout.
Le véganisme, les végétarismes, s'inscrivent, pour moi, dans un environnement qui est propre au monde moderne tout comme les carnistes et les sucristes. Tous les 4, sont typiques de l'époque moderne. Parce que c'est une philosophie et parce que nous avons les moyens de produire et commercer tout ça.
En vrai ya pas eu de philosophie, ni politique avant. C'est de la bouffe tout court. Et tu mangeais. Voilà.
C'est seulement parce qu'on en est là, et avec tous les sattelites, microscopes qu'on a commencé à intergrer les droits de la Nature (dont les animaux) mais aussi pcq son abondance se fait de plus en plus rare et que si on change pas ça...on s'éteint.
Les choses sont ainsi. Peut-etre selon la situation, nos descendants mangeront que des cactus et du poisson car tout est desertique et que la seule nourriture est dans la mer. Les plantes ont une croissance optimale entre 10-30° (au pif)
Là, on est sur du 30-40. Les tomates sont en arret végétatif. Les prochaines decennies seront pire avec la fonte des glaciers, pluviométrie rare...et je suis pas certain que mon projet d'agroforesterie arrivera à faire tampon, je pense que ça dépassera largement les prédictions du GIEC et ira bcp plus vite que prévu.
Je redoute le plus l'effet en cascade. Quoiqu'il en soit, on va s'adapter et on mangera ce qu'on trouve et cultivera.
Non je suis tout à fait d'accord avec presque tout ce que tu dis au début : on est omnivore, on pouvait difficilement faire autrement dans le passé, et on ne pourrait probablement pas aujourd'hui éviter l'exploitation animale si on n'avait pas eu ce passé.
Ce que je dis c'est que ça c'est le passé, et que dans le monde d'aujourd'hui on n'a plus besoin d'exploiter les animaux, et que donc on devrait arrêter de le faire. Un peu comme on a arrêté l'esclavage.
Et non, manger n'est pas forcément cruel. Ou en tout cas, ça peut être plus ou moins cruel. Donc parmi tout ce qu'on peut manger, choisissons ce qui provoque le moins de souffrance.
Ça me parait un peu prétentieux de penser que le GIEC se trompe largement, mais ok :)
Après le GIEC ne fait pas de prédiction, il rapporte juste les connaissances scientifiques actuelles, et dit ce qui est le plus probable à partir de différents scénarios. Le scénario qu'on prendra dépend surtout de ce qu'on va faire collectivement. Mais dans les scénarios qu'il étudie c'est pas autant la catastrophe que ce que t'as l'air de penser, même dans les scénarios pessimistes (business as usual). Ça sera clairement bien moins bien qu'actuellement, mais pas au niveau de ne manger "que des cactus et du poisson car tout est désertique et que la seule nourriture est dans la mer".
J'aimerai bien avoir ton optimisme, ça m'angoisserais moins. :)
Un des trucs qui ont contribué un peu à cet optimisme récemment c'est les live que fait Le Réveilleur avec Loic Giaccone où ils parlent de l'actualité climat. Par exemple dans le dernier ils commentent une vidéo de Kurzgesagt qui se veut rassurante sur le changement climatique, et globalement ils sont plutôt d'accord. Sur la fin ils critiquent pas mal la vulgarisation actuelle sur ces sujets qui est trop catastrophiste et pas en phase avec ce que dit le GIEC. C'est là si tu veux aller voir, mais c'est un peu long : https://www.twitch.tv/videos/1899574451. L'analyse de la vidéo commence vers 1:25:30, et ils évoquent les vulgarisateurs, le rassurismes et les collapsologues vers 2:43:00.
Elle ne rend pas plus désagréable, elle les tue. AUtrement dit, on aura plus besoin de la WWF, ni des vegans puis que les animaux auront disparu.
C'est surtout parce que tu ne prends pas en compte l'ensemble de la chaine de production pour utiliser une voiture et la gestion de ses déchets. C'est terrifiant : forage de pétrole, forage de minéraie, usine pour fabriquer la voiture (et donc les machines pour la construire : minérai, petrole), lieu de recyclage (minerai, petrole, eau), traitement des pneus (minerai, pétrole,eau), particules fines, transport des voitures en bateau (usine pour construire le bateau : minerai, petrole...)...Et tu peux aussi inclure : les routes (sable bitumeux mélangé avec un dérivé du pétrole), signalisation (cables, machine pour enterrer les cables + composants électronique(usine : minerai+pétrole)), péages, paiement parking...
Après, effectivement c'est difficile à évaluer mais c'est déjà beaucoup plus élevé que le chiffre que tu avances. En tout cas nous manquons de données pour etre au plus près. Peut-etre qu'on utilisera pas tous le cheval et qu'il sera seulement utilisé pour quelque activités. Et que nos trajet se feront à velo ? Aucune idée.
Oui donc autant faire ça directement. Pas besoin de faire naître des chevaux qui vont être exploités.