Camus

joined 7 months ago
[–] [email protected] 2 points 5 months ago (7 children)

C'est ce que je dis: il reste juste à clarifier la question du backup distant

[–] [email protected] 2 points 5 months ago (9 children)

Bah en soi à part la question du backup distant tout avait été répondu, non?

[–] [email protected] 1 points 5 months ago (1 children)
[–] [email protected] 2 points 5 months ago (11 children)

J'ai retrouvé ce commentaire d'il y a 11 mois: https://jlai.lu/comment/188132

Lui même cité par un post avec des questions similaires aux tiennes: https://jlai.lu/post/285564

Ça fait des souvenirs ha ha

[–] [email protected] 3 points 5 months ago

OK, bon à savoir!

[–] [email protected] 3 points 5 months ago (2 children)

Je ne savais pas trop si je devais te mentionner vu ton dernier départ relativement brusque, as-tu changé d'avis sur Jlailu entretemps ?

[–] [email protected] 3 points 5 months ago (6 children)

PS j'ai oublié @[email protected] en admin d'instance auto-hébergée

[–] [email protected] 5 points 5 months ago (25 children)

On a pas trop de nouvelles de Dhawos

Tu es sûr? La dernière fois que j'ai dû lui demander quelque chose, il a réagi assez vite.

Je ne vois pourquoi tu mentionnes Iraldir par contre, il était surtout modo

J'apprécie le travail de Tedomum, c'est mon serveur Matrix francophone principal, mais vu comment ils ont perdu leur instance Lemmy pour faute de backup, et vu qu'il n'y a toujours pas d'autres instances Lemmy pour la remplacer, j'ai l'impression que Lemmy n'est pas leur première priorité (ce qui est tout à fait compréhensible, il y a un paquet de projet dans le Fedivers, on ne peut pas tous les suivre)

Peut-être voir avec @[email protected] et @[email protected] qui gèrent leurs propres instances pour voir s'ils pourraient jouer un rôle de backup ?

Sinon il faut chercher côté Chatons, la liste ne mentionne toujours aucun Chaton qui gèrerait une instance Lemmy, il y a peut-être moyen avec ceux qui gèrent déjà des instances Mastodon / Iceshrimp

[–] [email protected] 2 points 5 months ago* (last edited 5 months ago)

C'est pour la bonne cause, je sais que tu parles la langue 😄

[–] [email protected] 1 points 5 months ago

Ça par contre pourquoi pas !

 
 

Peu importe son domaine d'activité

 

"Demain sera le premier jour (plus-ou-moins) du printemps, et c’est le jour où tombe le nouvel an perse (Nawruz, nowruz, newroz, nevruz, navruz, norouz selon les langues), qui est célébré dans un paquet de la sphère perso-chiite du Moyen-Orient.

Alors, qu’est-ce que c’est quoi que le nawruz ? A l’origine, c’est le nouvel an du calendrier perse et le jour de l’arrivée du printemps, donc du renouveau des saisons. Dans la mythologie perse antique, le roi Jamshid, après avoir reçu la gouvernance du monde entier du dieu Ahura Mazda, monte sur un trône incrusté de pierres précieuses qui est porté dans le ciel par les anges pour surveiller son royaume. Le jour du premier envol du trône de Jamshid deviendra le premier nawruz.

(Soit dit en passant, dans d’autres mythes, Jamshid prend le rôle de Noé dans la version perse du mythe du Déluge pour sauver le monde… Et est aussi considéré comme le découvreur du vin. Beau palmarès.)

Après la conquête de la Perse par les Califes arabes, nowruz (ainsi que d’autres fêtes traditionnelles comme Sadeh) sont restées malgré leur racines préislamiques. Les califes abbasides permettaient à leurs sujets perses d’observer nawruz, un petit élément parmi tant d’autres qui ont alimenté l’éternelle rancune entre Perses et Arabes au sein de l’Islam.

Avec le passage de la Perse au chiisme, les ayatollahs chiites perses ont reconnu une importance théologique au jour de nawruz, ce qui fait que les chiites y compris hors de la sphère culturelle perse observent généralement une forme ou une autre de nawruz. L’ayatollah Khomeyni recommandait de jeûner le jour de newroz (Cette année, nawruz tombe pendant le ramadan, donc c’est redondant). Les chiites affirment que le nawruz était le jour de l’accession d’Ali au trône du Califat.'

La plupart des cultures qui observent nawruz le placent le 20 ou le 21 mars. On célèbre d’abord en nettoyant intégralement sa maison, le même symbole que le grand nettoyage de printemps chez nous. Il est aussi commun de décorer sa maison de fleurs, surtout des tulipes. Beaucoup de rites de nawruz impliquent aussi du feu, symbole des racines zoroastriennes de la fête. Les participants allument des feux de camp et sautent par-dessus, ou dansent autour en chantant des chansons censées livrer leurs malheurs de l’année passée au feu pour les remplacer par du bonheur.

Après, y’a aussi des coutumes spécifiques à chaque pays :

En Iran, le pays où nowruz est le plus observé, les gens préparent les « haft-sin » (« Les sept S »), une série de nourritures dont les noms en farsi commencent par la lettre S : Des lentilles (Sebze), du sumac, de l’ail (Ser), des olives (Senjed), des pommes (Seb), du vinaigre (Sirke) et de la pâte de blé (Samanu).

Certaines communautés iraniennes se font aussi visiter par Baba Nowruz, un vieil homme avec une longue barbe blanche qui distribue des cadeaux aux enfants. Oui, c’est littéralement le père Noël (« Baba Nowruz » signifiant exactement « Père Nowruz » par ailleurs).

Baba Nowruz est accompagné par Hajji Firuz, son assistant, un homme au visage recouvert de cendre noire qui danse et joue du tambourin. Oui, c’est LITTÉRALEMENT Zwarte Piet qui accompagne Saint Nicolas aux Pays-Bas. Avec les mêmes tronches. D’ailleurs, Hajji Firuz commence à susciter la même controverse que Zwarte Piet, avec certains universitaires iraniens reliant cette tradition au commerce des esclaves africains dans l’Océan Indien et appelant à doser un peu le racisme. (Oui, les Iraniens deviennent wokes !).

En Afghanistan, en plus du haft-sin, les gens mangent aussi les « haft mewa » (« les sept fruits »), une mixture de sept fruits secs servis dans du sirop de fruit. Les Afghans dans les régions ud nord ont aussi l’habitude de jouer au buzkashi le jour du nawruz. Nawruz était un jour férié en Afghanistan avant l’arrivée des Talibans. Sauf que les Talibans rejettent les festivités, puisque ce n’est pas officiellement islamique (Et ce n’est islamique que pour les chiites, que les Talibans haïssent). En 2022, ils avaient annulé toutes les festivités officielles mais permis l’organisations de cérémonies privées. En 2023 par contre, toute festivité du newroz avait été interdite. En 2024, il semblerait que cette interdiction soit maintenue.

En Azerbaïdjan, les festivités commencent quatre semaines avant le « novruz » lui-même. Chaque semaine, les familles célèbrent l’un des quatre éléments classiques, et assemblent un plateau d’argent dans chaque maison, contenant plusieurs plantes ou aliments symbolisant le renouveau, ainsi que des œufs peints – un œuf par membre de la famille. Cette pratique ressemble énormément aux œufs peints de Pâques, qui arrivent à peu près au même moment en Europe. Les Azéris de Géorgie célèbrent aussi la fête, mais n’ont pas le jour férié de leurs cousins azerbaïdjanais.

En Albanie, la fête du nawruz existe sous le nom de « sultan nevruz » est un jour férié. A l’origine surtout pratiqué par la minorité bektashi (des soufis reliés au chiisme), les sunnites et les catholiques albanais y participent aussi. C’est placé le 22 mars, et surtout censé commémorer l’anniversaire d’Ali (l’avant-dernier calife et le premier imam des chiites) mais entre les origines chiites, l’arrivée du printemps et le nom c’est quand même compté comme « un nowruz ». La Ligue des Imams d’Albanie, financés par les réseaux wahhabites saoudiens, essaie de mettre un terme à la commémoration qu’ils considèrent comme « non-islamique », et affirment que les seuls jours saints à observer sont les deux aïds.

Chez les Kurdes (Et si y’a des Kurdes qui me lisent, newroz pîroz be 🔥❤️), les coutumes ressemblent énormément aux traditions iraniennes, avec l’addition de danses traditionnelles, le « halay ». Chez les Kurdes de Turquie, le newroz est devenu une célébration politique, un symbole de l’identité kurde dans une Turquie qui ne voit pas cette identité d’un très bon œil. Les fêtes publiques de newroz sont le plus souvent organisées par des partis politiques kurdes, donnent lieu à des discours politiques, et sont étroitement surveillées par la police. Ce n’est pas rare d’avoir des arrestations dans les newroz parce que des participants se pointent avec les couleurs du Kurdistan (Jaune, rouge, vert) dont l’association est interdite en Turquie.

Vu qu’on a une assez grosse diaspora kurde en France, si vous voulez voir des fêtes de newroz, c’est sans doute via des associations kurdes que vous aurez le plus de chances de les voir.

En Arménie, le nawruz n’est pas typiquement célébré, mais les fêtes de Trndez (plus-ou-moins l’équivalent arménien de la chandeleur) incluent des festivités où les participants sautent par-dessus des feux pour se purifier. C’est une récupération des traditions zoroastriennes de nawruz au même titre que les fêtes de noël ou pâques ont récupéré des traditions païennes.

En Asie centrale, toutes les républiques post-soviétiques en -stan ont fait de navruz un jour férié. Les participants prient, visites les mausolées des saints ou d’autres lieux sacrés, et participent aux mêmes coutumes que leurs voisins iraniens. Les Ouighours de Chine l’observent aussi. Autant que je sache, le norouz ne fait pas partie des coutumes traditionnelles ouïghoures ciblées par l’Etat chinois, mais j’ai l’impression que la tradition se perd un peu au milieu de l’homogénéisation voulue par la Chine. Les Ouighours de la diaspora, par contre, tentent manifestement de renouer avec la tradition.

Enfin, en Inde, la fête porte le nom de « Jamshed-e-nawruz », en honneur aux racines mythologiques de Jamshid. Elle aurait été principalement apportée en Inde par l’empire moghol, indo-perse. A l’origine principalement observée par le peuple Parsi (une petite minorité d’environ 60 000 personnes qui suivent encore la religion zoroastrienne), la fête est également célébrée par la minorité de musulmans deccanis, chez les chiites, et au Gujarat."

Auteur original: https://old.reddit.com/user/SowetoNecklace

En résumé, à tous les membres de Jlailu iranien-nes, afghan-es, kurdes ou autres qui nous lisent, joyeux nowruz un peu en avance!

 

À partir d’une enquête d’Ariane Chemin, comment un certain Félix Mora a recruté en masse de jeunes Marocains pour les mines du Nord et de Lorraine. Une autre histoire de la France et de l’immigration, racontée par ses acteurs.

"Mora veut, Mora a !" Dans les années 1960 et 1970, Félix Mora sillonne en DS le sud du Maroc en quête de muscles à bas coût pour les mines de la France gaullo-pompidolienne. Dans les vallées du Haut-Atlas, le crieur ou le caïd annonce son arrivée à des cohortes de paysans berbères candidats à l'exil, alignés par numéros des heures durant sous le soleil. Ancien militaire, l’agent recruteur des Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais examine et palpe les corps. Lahcen Tighanimine (ainsi rebaptisé du nom de son village), Hammou Chakouk et les autres attendent avec anxiété son verdict : tampon vert sur les torses nus, l’espoir d’argent pour la famille et la fierté ; rouge, le retour au bled et la honte. Mora aurait ainsi recruté plus de 80 000 mineurs pour le Nord et la Lorraine. Après deux jours et trois nuits à fond de cale, dans les entrailles du paquebot Lyautey, le débarquement à Marseille est suivi du transfert, avant la descente dans les galeries de poussière noire, aux côtés d’Italiens, d’Espagnols et de Polonais, mieux payés. À la fermeture des mines dans les années 1980, les "Mora" découvrent les chaînes des usines automobiles Renault et Peugeot, ouvriers d’une France industrielle déclinant au crépuscule des Trente Glorieuses. Vient le temps du regroupement familial, des naissances et des cités qui achève de les convaincre de rester…

Le choix d’un destin

À sa fille Mariame, sociologue, qui l’interroge sur la violence de la méthode du "négrier des Houillères", Lahcen Tighanimine répond simplement : "T’es pas contente d’être ici ?" Lucides et enjoués, ces retraités racontent sans nostalgie leur épopée industrieuse, loin des arganiers et des palmiers-dattiers de l’Atlas, et le choix d’un destin : "On a pensé à la vie devant nous…" Devenus pères et grands-pères de centaines de milliers de Français, les anciens mineurs, touchants, témoignent avec précision et sans pathos. À rebours des débats identitaires empoisonnés, leur récit, au présent, dessine tout en nuances une histoire de la France et de l’immigration méconnue, entre travail, exploitation, dignité, rêves accomplis et mémoire, et montre combien la traversée de la Méditerranée revêt, aujourd'hui comme hier, une dimension mythologique.

Documentaire de Frédéric Laffont (France, 2021, 54mn)

 

C'est une question super ouverte, et c'est voulu.

L'occasion de partager les dernières chouettes expériences que vous avez vécu.

 

"Cet arbre de la réserve de biosphère de Luki, en République démocratique du Congo, a plus de 800 ans. Lorsque sa graine a germé, Gengis Khan envahissait la Chine, le roi Jean signait la « Magna Carta » et le royaume du Zimbabwe était établi"

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