En tout cas le virage avait bien amorcé avant. Trump/Musk/Bolloré et un magnat de la presse autralien, je crois, ont changé le visage du monde en donnant du poids et une voix à la droite sécuritaire et nationaliste.

Après ya aussi l'evolution du climat et des terres habitables qui vont disparaitres et malheureusement on va devoir bloquer l'immigration et mettre en place des quota km2/mm3 d'eau, pour notre survie. Et nous en sommes responsables comme le reste des pays riches. Et ce n'est que le début, j'avoue que je n'ai pas envie de voir ça...

Ca me fait peur et ce qui me fait également peur c'est les angles morts (ou l'aveuglement ?) du partie de la classe intellectuelle et/ou médiatique de notre pays à s'attacher à circonscrire l’extrême droite à des étiquettes partisanes autour de personnalités politiques ce qui participent à la banalisation des dits partis et personnalités tout en anesthésiant notre vigilance générale. Ce qui me terrifie c'est le risque de voir cette banalisation et cette anesthésie conduire à une relativisation (ce qui est déjà le cas malheureusement) du fait autoritaire en France voire d'un soutien en ayant au préalable déconstruit le caractère inacceptable et antidémocratique de l'autoritarisme à force de le rendre indissociable de partis et de personnalités d'extrême droites identifiée (à juste titre) comme tels et donc en excluant par définition de l'extrême droite les partis et personnalités politiques de faisant pas partie de ce groupe défini.

Ce qui me fait réagir dans ce papier c’est le constat d’un changement de rhétorique mais pas de fond de l’extrême droite, la diffusion des idées au-delà de leur cercle historique vers les partis de droite, l’imposition de leurs problématiques privilégiées et de leur manière de les aborder et d’y répondre considérer que si le fond de leurs idées ne changent pas et que d’autres partis les adoptent c’est que l’idéologie de ces partis a une certaine comptabilité avec les idéologies d’extrême droite. Dès lors, ne pas évoquer explicitement cette proximité de pensées tout en continuant à positionner ces partis à droite ça participe à la banalisation de ces idées. Plus perturbant pour moi encore, c’est la manière de présenter de possibles alliances entre divers partis de droites et des partis d’extrêmes droites qui ne soient ouvertement eurosceptiques en créant une division avec une alliance de partis d’ED qui est sont eurosceptiques renforce ce brouillage.

En arrière plan, j’y vois l’introduction de la question européenne pour diviser l’extrême droite favorisant sa banalisation avec le discours de la part des partis prets à l’allier avec l’ED qu’une partie serait « acceptable » car europhile. Pour lutter contre l’ED c’est confronter c’est partis prêts à s’allier et donc partageant des valeurs/idéaux communs avec l’extrême droite et remettre en question leur légitimité à prétendre ne pas en être qu’il faut.

Enfin dans ce papier, lorsqu’il s’agit d’évoquer la situation française Ciotti est pointé mais une impasse totale est fait sur la politique et la réthorique d’E. Macron depuis qu’il est au pouvoir. Pourtant c’est lui et son parti (gouvernement et parlementaires) qui est le premier artisan de cette banalisation ces dernières années en reprenant des éléments de langages et réthoriques et de l’ED comme l’islamogauchisme puis le wokisme à l’école, la réhabilitation à plusieurs reprise de Pétain (rien que ça devrait suffir), parler de « séparatisme », de « décivilisation », des « gens qui ne sont rien », le SNU, accuser le JV, les RS et s’en prende à l’éducation des parents lors des émeutes la manière de caricaturer la gauche, l’invention d’ennemis interrieurs « écoterrosites » ou « terroristes intellectuelles », l’obsession envers l’islam et les musulmans, l’attribution de « brevet de républicanisme »...

J’en reviens à mon point de départ sur aveuglement d’une partie de la classe intellectuelle/universitaire et médiatique de notre pays à s'attacher à circonscrire l’extrême droite à des étiquettes partisanes autour de personnalités politiques c’est que ça exclue apriori de fait les politiques et discours qui ne sont pas menées pas ces partis et personnalités labialisés ED du champ de l’autoritarisme et de l’ED plutôt que de considérer ces politiques et discours pour ce qu’ils sont avant de se demander dans quelle catégorie les classer.

Ca un double effet pervers : se rendre incapable de conceptualiser qu’un parti qui n’a pas reçu le label puisse avoir un exercice du pouvoir autoritaire et fascisant (et pas fasciste*) et mener des politiques qui puissent être catégoriser comme d’ED et par la suite des choses ce type d’exercice du pouvoir et ce type de politiques de deviennent plus des marqueurs de l’ED rendant banal les propositions des partis d’ED et leur potentiel exercice du pouvoir et politiques si elle en venait à accéder au pouvoir.

Si on considère ce que est l’ED sans la définir via des partis et personnalités politiques et à quoi ressembleraient ces politiques et son exercice du pouvoir en matière sociale, de maintien de l’ordre, de respecter du parlementarisme, de corruption et de conflits d’intérêts, de mensonges et désinformation, d’immigration, d’éducation, écologique, de relation aux médias etc il serait très difficile de ne pas qualifier la plus part des politiques et l’exercice du pouvoir d’E. Macron depuis 2017 d’ED…

L’ED est déjà au pouvoir en France. Ceux qui sont incapables de le voir ou qui font preuve de gymnastiques mentales pour le justifier (avec un pragmatisme qui ne veut plus rien dire, une supposé europhilie etc) tout en semblant être sincèrement préoccupé par la question me terrifient énormément.