[-] [email protected] 8 points 4 months ago

Bon, si on peut reconnaitre un truc aux fachos, c'est que c'est des colleurs d'affiches assidus. On a beau les arracher, ils repassent rapidement derrière !

[-] [email protected] 7 points 4 months ago* (last edited 4 months ago)

En stop, je passe la frontière entre Bulgarie et Turquie et je cherche à rallier Istanbul (200kg d’autoroute). A la frontière, un poids lourd me prend en stop, très sympa, parle que turc mais j’arrive a comprendre qu’il va pas jusqu’à Istanbul, mais qu’il bifurque avant. On rattrape un autre poids lourd, qui se traîne et à l’air mal en point, l’amortisseur arrière de la remorque est en deche et ça frotte sur les pneus arrière. Le premier chauffeur dépasse l’autre puis le force à se rabattre sur la bande d’arrêt d’urgence où on s’arrête. Ils discutent, puis il me fais signe de changer de camion, et je le retrouve avec ce deuxième chauffeur, un vieux turc qui fait la gueule (déjà son camion est en deche, mais en plus maintenant il se tape un autostoppeur…) et il nous faut 4h pour finir les 100km restant, car on s’arrête toute les 10 bornes pour bidouiller l’amortisseur pour que la remorque remonte un peu, et attendre que ça refroidisse un peu. Il finit par me déposer, de nuit, à un endroit en ville, en faisant comprendre qu’on est à Istanbul, et que lui il s’arrête là. Je me retrouve donc de nuits dans ce qui ressemble à un semi bidonville, dans le noir. Du coup je marche jusqu’à trouver de l’éclairage public, fournit par une station service. Là j’essaie de savoir vers où est le centre ville en demandant « taksim », le nom d’une des place centrales. On arrive laborieusement à le faire comprendre que c’est encore à 40km de là (c’est immense Istanbul !). Vu que j’ai pas trop envie de rester dans ces parages de nuit, quand je voit un bus public passer, je saute dedans, et je demande taksim. Le chauffeur, voyant clairement que je suis paumé, me fais signe de m’assoir. Au bout de 40min on arrive au terminus du bus, une espèce de dépôt de bus. Il m’indique un autre bus à prendre, qui effectivement m’amène dans le centre historique 20min plus tard, ou il y a de la lumière, des vraies rues, et surtout une auberge de jeunesse ouverte dans la nuit où je vais me pieuter, content d’être arrivé à bon port dans trop de problèmes au final !

Donc pas trop un rate au final, mais j’avais pas prévu une arrivée aussi compliquée ! 😅

[-] [email protected] 17 points 5 months ago

Ben toutes les études montrent au contraire qu’un système open bar est moins cher, parce que la population reste en bonne santé en se soignant régulièrement, plutôt que d’attendre que ça soit la deche et finisse aux urgences avec des cas qui coûtent cher à la sécu. Sans compter que l’état est capable de négocier des prix bien mieux qu’un opérateur privé dans ce domaine, ce qui empêche certains de trop se gaver.

Sans compter qu’une population en bonne santé est plus productive, etc…

Non, la seul raison pour avoir un système qui met des bâtons dans les roues au remboursement, c’est pour pousser la privatisation, ce qui ponctionne les pauvres pour rendre riche ceux qui ont placé dans la santé privée, tout en dégradant le service.

[-] [email protected] 6 points 8 months ago

Je ne suis pas vraiment enfant d'agriculteur. Mon père, qui n'est pas du tout du milieu, s'était lancé en élevage quelque années dans les années 70, mais il avait du arreter au bout de quelques années (a l'époque, c'était pas très porteur d'être dans des petits modèles proche de la nature). Il m'en a assez peu parlé, et j'ai pas grandi dans ça du tout. On faisait néanmoins un petit potager à la maison (et j'étais le premier à raler de devoir me lever tôt l'été pour ramasser des haricots verts ^^)

Etant étudiant, dans mon groupe d'amis on était pas mal axés écologie, et on dse disait qu'on ferait une ferme ensemble plus tard, mais évidemment, c'était plus une discussion autour d'une bière qu'un véritable projet. Néanmoins, j'aivais déja l'idée que je n'aller pas passer plus de quelques années à bosser derrière un bureau. J'ai donc fini mes études, travaillé 1 an en C.D.D, et profité de la fin de mon C.D.D et donc du chômage pour réfléchir sérieusement à la reconversion, aller travailler dans différentes fermes et voyager un peu. J'ai assez vite choisit des fermes en maraichage, car c'était pour moi un des domaines ou c'était le plus simple de se lancer sans héritage familial en terrain et outillages. J'ai ensuite fais 1 an de formation agricole, principalement pour obtenir un diplôme agricole qui permet d'avoir ce qu'on appelle la "capacité agricole", qui est une des conditions pour toucher la plupart des aides à l'installation.

[-] [email protected] 5 points 8 months ago

J'aime travailler dehors. Je pense que c'est le premier facteur qui m'a poussé à la reconversion.

J'aime beaucoup réfléchir à ma plannification, optimiser ma production. Réussir à caser une trentaine de légume en optimisant à la fois la produciton et la place prise, et surtout le temps de travail, c'est un très grand challenge. Je n'ai jamais eu besoin d'autant de technicité et de reflexion que depuis que je fais du maraichage !

J'aime bien pousser des brouettes de bois, mon apport principal. Je les charge pas trop, c'est pas trop physique, c'est répétitif et simple donc je peut me perdre dans mes pensées, et j'ai l'impression de vraiment apporter la vie dans mon champ (le bois est souvent rempli de vers de terres).

J'aime beaucoup toute la partie pépinière. C'est la partie ou on donne la vie, et surtout la partie ou on a pas encore de problème de maladies ou de ravageurs

J'aime bien le fait d'alterner les activités. Du fait de la diversité sur la ferme, il est rare que je fasse plus de 2-3h une activité. Ca permet de ne pas se lasser, et surtout de fatiguer des muscles différents à chaque fois.

Je n'aime pas le fait que parfois, on peut mettre beaucoup de temps de travail sans résultat, sans que ça soit pour autant de notre faute (culture perdue à cause d'un ravageur, aléa climatique, ...), mais j'accepte que ça fait partie du métier. Et j'aime encore moins rater une culture sur laquelle j'ai pas mal travaillé, juste parce que a un des derniers moment clé je n'ai pas eu le temps d'intervenir.

J'aime surtout que mon métier ait un sens. Je touche ce que je produit, je sais pourquoi je travaille (pour nourrir bien une population locale), et j'ai l'impression de gagner honnêtement ma vie.

Je n'aime pas faire trop de manutention. Notamment ranger les grosses récoltes (patates, courges) à la cave, et devoir les ressortir régulièrement (la cave ou je stocke est actuellement assez loin de mon endroit de distribution).

Et étonnamment, je n'aime pas trop la récolte. Beaucoup de gens serait content de récolter le fruit de leur travail, mais pour moi, c'est souvent une étape ennuyeuse, il n'y a plus vraiment de challenge (ça ne va pas s'améliorer), c'est souvent assez physique, et c'est aussi là qu'on se rend compte des mauvaises surprises (bno, on est aussi surpris en bien ;) )

A l'exception de la comptabilité, que je trouve intéréssante (même si c'est pas mal de travail) et très importante, ainsi que reprendre mes notes et réfléchir à la plannification, je n'aime pas le travail administratif. C'est toujours plus long que prévu, et on a pas l'impression d'avoir vraiment accompli quelque chose de concret à la fin

[-] [email protected] 7 points 8 months ago

Certains légumes se stockent. Courges, patates, patates douces, oignons et échalottes notamment, sont ramassés à l'été ou l'automne, et distribué au cours de l'automne/hiver. Je ne produit pas en mars et avril (2 mois par an), mais souvent il me reste un peu de stock à la fin, que j'essaie de vendre rapidement à l'unité à mes clients, en en gardant assez pour ma conso perso pour 2 mois. Mais je ne suis pas dans un objectif d'autarcie alimentaire. Pendant les 2 mois ou je produit pas, je mange certes ces stocks, et des conserves que j'ai fais l'été, mais j'achète également quelques légumes au collèguent qui font le tour de l'année.

Faire du stockage de légume est complexe, il faut des conditions particulières qui sont difficile à atteindre sur des petit budgets (notamment chambre froide, voir froid ventilé sec pour certains légumes). On peut faire des conserves à la saison de production, l'été, mais ça prend du temps à une saison ou c'est déja chargé, donc généralement je limite un peu

Je m'arrête en mars/avril car c'est la saison ou il est difficile de faire un vrai panier diversifié, c'est la fin des légumes d'hiver, et pas encore le début des légumes de printemps. Un certain nombre d'AMAP font néanmoins le mois de mars, en distribuant les derniers poireaux et carottes, et les restes de légumes au stock, mais assez peu font avril, ou ceux-là mettent effectivement des conserves dans les paniers pour compléter. Je m'arrête dès début mars car en mars je recommence déja à planter, donc ça me permet de densifier (je plante peu de temps après avoir récolté mes derniers légumes, au même endroit), et aussi de réduire ma charge de travail d'automne (pour moi, ça ralentit fortement début octobre, si je poussais la commercialisation jusqu'à fin mars, le mois d'octobre serait encore assez chargé).

[-] [email protected] 5 points 8 months ago

Je ne sais pas si il y a de bonnes ou de mauvaises situations. Je pense que la vie est avant tout faites se rencontres, de gens qui m’ont tendu la main,…

Bref 😉

Ca dépend à qui on demande. Évidemment socialement, c’est pas une bonne situation. Donc belle maman ou beau papa qui étaient contents que leur fille soit avec un ingénieur ou un chercheur, quand celui ci plaque tout pour le maraîchage, ca tire un peu la gueule 😉

Pour moi, une bonne situation, c’est une situation où on est heureux. Je connais des maraîchers heureux, et des maraîchers malheureux, et c’est pas forcément lié à la réussite économique de leur ferme.

En tout cas, moi je suis heureux, j’aime travailler dehors, j’ai un travail qui me plaît, dans lequel je suis totalement maître de mes décisions, et dans un cadre super, et complètement en accord avec mes valeurs. Donc oui, je dirais que pour moi, c’est une bonne situation 😉

[-] [email protected] 7 points 8 months ago

La certification bio m’apporte une plue value quand je fais de la revente, puisqu’elle est exigée pour vendre à des magasins bio (biocoop,…). Pour mes clients c’est certes un argument de vente, mais je suis en vente directe à la ferme, donc même si j’avais pas le label, les gens aurait probablement confiance puisqu’ils voient comment je travail.

Ne pas se certifier, et tout cas sur des modèles maraîcher, pour des questions de coûts est un non-sens. La certification me coûte environ 400€ Par an (pour quelqu’un de plus grand, en maraîchage diversifié ça doit probablement monter à 1000€ max), mais ça donne accès à des aides PAC (100-200€, c’est pas la gloire), ça bonifie les aides à l’installation (la on parle de plusieurs milliers d’euros, suivant région, mais une seule fois), et surtou au crédit d’impôt bio, de 3500€ (bientôt 4500€) par an ! Donc la certification est vite remboursée.

Pour moi, il y a 2 types de maraîchers (je parle de maraîcher, parce que je ne connais pas les coûts de certification de systèmes plus grand comme en grand culture, ni les aides en correspondantes) qui disent être dans les clous mais pas vouloir payer le contrôle bio : Soit ceux qui sont très engagés, notamment avec déjà une certification nature et progrès (bien plus stricte que la certification AB, et qui a beaucoup plus de sens à mon avis), et qui veulent pas faire la certification AB souvent car ils sont très critiques du laxisme de celle ci.

Soit ceux qui sont “comme en bio” mais qui veulent quand même se laisser la marge de manœuvre de traiter en cas de problème (sachant que en bio on a quand même déjà tout une panoplie de produits qui sont autorisés, même si évidemment c’est plus du désinfectant comparé au napalm que les conventionnels utilisent…)

C’est ma seule activité rémunérée (garder son enfant ou rénover du bâti ancien pour soi même, c’est malheureusement pas rémunéré 😛)

L’agriculture est en effet un domaine où on se lance pas pour gagner beaucoup de sous, encore moins si on veut faire des trucs éthiques. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas en vivre décemment. Pour moi, le plus simple pour un nouvel entrant est effectivement de faire un petit modèle (si on a pas de terres et se matériel dont on herite) car ça permet de limiter les investissements. Le maraichage c’est donc un des domaines où c’est faisable sur petites surfaces. Mais on voit aussi des formes d’élevage sur très petites structures, ainsi que des vignerons qui font tout à la main et qui s’en sortent. Pour donner un ordre d’idée, je produit assez sur mon modèle pour remplir 30 paniers hebdomadaires a 15€ pièce 40 semaines par an. Donc si j’avais 30 clients, ça me ferais 18000€ de chiffre d’affaire, pour en face 9000€ de charges (je pourrait essayer de les squeezer a 8000€ mais pas beaucoup moins, en tout cas pas en cotisant plein pot à la sécu). En rajoutant environ 5000€ d’aide par an (principalement le crédit d’impôt bio, et un peu de PAC) ça donne un revenu disponible de 14 à 15000€, soit pas loin d’un SMIC. (En vrai, actuellement je n’ai pas encore réussi à réunir 30 clients, et donc je suis plus sur un revenu de l’ordre se 800-1000€ par mois) Je rajouterais que cela ne compte pas les aides sociales, ni les apports en nature (je paye pas mes légumes) ou les avantages du métier (je bosse chez moi, donc pas de frais de déplacement, je suis pas imposé sur mes bénéfices,…) Par contre, c’est pas le cas de tout le monde, et je connais beaucoup de maraîchers qui galèrent (d’ailleurs un grand nombre de ferme arrêtent dans les premières années). Je dirais que ce qui est important, c’est avant tout de bien avoir réfléchit son modèle au départ, notamment niveau économique (trop de maraîchers ne comprennent rien à la comptabilité), d’être organisé et de suivre son plan (tout en étant capable de s’adapter aux imprévus), mais aussi d’avoir un capital se départ (comme pour tout dans la vie. Un budget microferme en mode “je galère pas trop mais je regarde bien les dépenses” c’est 40000€ matos plus terrain minimum. Et à mon avis, en dessous de 20000€, vaut mieux attendre d’avoir mis des sous de côté plutôt que de galérer avec du matos pourri pendant des années)

On est absolument pas autonome en légumes en France. Au sortir de la guerre, une grande hantise a été se ne plus jamais revivre le rationnement et le manque, et on a donc transformé le système agricole avec pour objectif l’autonomie alimentaire. Sauf que évidemment les gros céréaliers se la Beauce on pris le pouvoir des institutions agricoles et on infléchis les textes directeurs du gouvernement pour que l’autonomie alimentaire soit calculée et calories. Donc maintenant, on surproduit du blé de ouf que l’on exporte, et on est pas du tout autonome en fruits et en légumes, entre autre, mais on considère sur tout va bien. Pour moi, il faut réduire les surfaces en grandes cultures (notamment blé et maïs) pour rééquilibrer la production avec la consommation intérieure.

Je ne pense pas sûr mon modèle soit LE modèle, même si je suis persuadé que l’on pourrait être beaucoup plus sûr ce modèle. Comme pour beaucoup de choses, il n’y a pas LA solution, mes un ensemble diversifié de solutions. Mon modèle, même si très optimisé dans votre système actuel, a quand même des lacunes, et on en verrait les limites à trop grande échelle. Je pense qu’il y a des modèles mécanisés qui sont très bien, et mécanise ne veut pas dire grand. Un maraîcher diversifié bio en mécanise c’est généralement autour de 1ha, ça reste des petites fermes, mais qui peuvent produire efficacement certaines choses qui me demanderai trop de travail à produire en grande quantité (patates entre autre…) Par contre je pense que les très grands modèles sont à bannir. Le problème actuellement, c’est que les modèles petits à moyens sont coincés car ne pouvant pas être aussi optimisés niveau charges et commercialisation que les très petits, mais ne pouvant pas suivre niveau prix les gros et tres gros modèles. Donc ce qu’on observe, notamment au niveau des terres agricoles, c’est majoritairement un agrandissement des très grosses fermes , la disparition des fermes moyennes, et l’apparition progressive de quelques très petites fermes qui arrivent à tirer leur épingle du jeu

[-] [email protected] 6 points 8 months ago

Que de questions précises ! On sent quelqu’un qui a déjà réfléchi à un projet d’installation 😉 Je te répond quand j’aurai un peu de temps devant l’ordi, il va me falloir plus qu’une pause toilette pour traiter tout ça 😛

[-] [email protected] 8 points 8 months ago

Sur 2000m2, avec quelques amélioration sur la technique culturale (je gagne en expérience chaque année 😉), je peux produire 30 paniers de légumes de 5-6 kg 40 semaines par an (cette année j’aurais probablement pu en remplir que 27-28). Suivant mes clients, certains prennent 1 panier tout seul, et d’autres 1/2 panier pour 4. Donc si on prend des gens qui mangent plus de légume que la moyenne des gens, je dirai que 1 panier nourri 2 personnes, soit 60 personnes nourries sur 2000m2, 4/5 de l’année. Cela étant dis, je ne travaille pas énormément en nombre d’heure. Il pourrait y avoir plus d’heure effectuée sur la même surface et je pense qu’on pourrait augmenter encore la production au m2, et donc le nombre de personnes nourries.

J’ai choisi mon lieu d’activité car la famille de ma femme possédait une parcelle agricole suffisamment grande qui était en friche (et donc convertible en bio immédiatement) ainsi qu’une grange attenante que l’on a pu rénover (et que l’on continue de rénover) pour y habiter. Le lieu cochait pas mal de case, très bonnes terres de vallée, accès à l’eau assez assuré, habitation sur place, lien affectif avec le lieu pour la femme,…

Sur la question des réserves, je suppose que tu parles de bassins ou réserves d’eau ? Je n’ai pas crée de réserve, j’ai foré un puits qui alimente la ferme, et étant très petit, je n’ai pas besoin de plus. J’ai effectivement pour projet un jour peut être (quand je m’embêterai…) de creuser une mare en bas de la pente de mon champ, là où l’eau ruisselle, afin de crée un endroit avec pas mal de biodiversité.

Hésite pas à poser des questions plus classique, au pire je te dirigerai vers des ressources.

[-] [email protected] 11 points 8 months ago

J’achète mes semences chez des semenciers bio. C’est beaucoup de travail de faire ses propres semences. Il m’arrive anectodiquelent d’en faire (salades, tomates, fèves, haricots pour l’instant)

Je sème et plante jusqu’à fin novembre . Après ça, il reste quelques semis de fèves, et une plantation de patates nouvelles en janvier. Il reste aussi les récoltes régulièrement pour la commercialisation, mais également nettoyer le champ (enlever les restes de cultures, désherber), préparer les futures planches (ratisser, amener du bois broyé, bâcher), ranger la ferme (matériel, débroussailler les haies, les bords de parcelles et les chemins,…) Je fais aussi pas mal de bricolage (réparations des serres et du matériel, amélioration de l’espace vente ou des meubles de stockage, de l’espace pépinière,…). Et un des travaux les plus important de l’hiver c’est reprendre toute les notes de l’année, et en tirer des conclusions pour faire le planning de l’année suivante, et commander les semences et conséquence. Côté administratif, je rattrape également le retard accumulé pendant la saison, notamment en comptabilité. L’hiver c’est certes une période moins stressante (les tâches ne sont pas aussi urgentes qu’en saison), mais on ne s’ennuie jamais dans une ferme 😉

J’ai environ 1/4 de la surface sous serre, soit 500m2, ce qui me permet de commencer la saison plus tôt et de la prolonger plus tard. Pour donner un exemple, 1/4 de mes plants de tomates sont sous serre, et commencent à produire mi-juin, et le reste qui sont dehors commence fin juillet. A moins d’avoir une clientèle très engagée, il est difficile de faire accepter au clients d’attendre fin juillet avant d’avoir des tomates. De même, en janvier et février ainsi que en mai (je ne produit pas en mars et avril), le choix deviendrais très limité en légumes, pas mal de gens se lasserais.

Pour les nutriments dans le sol, je ne travaille pas le sol de façon mécanisé (et donc le seul travail c’est un peu de ratissage), ce qui favorise la vie du sol, et stimule les échanges (le sol est un milieu incroyablement riche, la plupart des nutriments sont déjà présents, mais ne sont rendus disponibles pour les légumes que grâce à la vie du sol). Mon apport principal est le bois broyé, qui nourri cette vie en carbone (la vie sur terre est basée sur le carbone) et la protège des aléas climatiques (sol couvert protège des pluies, effet éponge du bois protège des sécheresses,…). Je n’utilise que un seul engrais sur la ferme, le tourteau de Ricin (origine végétale, autorisé en bio), mais je l’utilise principalement pour son effet anti-rongeur, donc dans les patates et les carottes, même si du coup il m’apporte également quelques nutriments, c’est pas le but principal

[-] [email protected] 9 points 8 months ago

Je suis principalement tout seul sur la ferme, pour toute les activités, incluant la récolte. J’ai parfois de l’aide d’un·e stagiaire, ou de mes clients ou les parents.

Contrairement à d’autres type d’agriculture moins diversifiés (grande culture, viticulture, légumiers, arboriculture,…) en maraîchage diversifié la récolte est étalée sur toute la saison, avec moins de gros moment de pointe (même si évidemment on récolte plus l’été). Donc pas forcément besoin de main d’œuvre en plus pour gérer ça. Je mettrai quand même deux exceptions : les patates de conservation et les courges sont 2 grosses récoltes ponctuelles, pour lesquelles je demande de l’aide à mes clients, notamment pour éviter trop de manutention tout seul pour moi sur une journée (600Kg pour les patates, entre 600kg et 1,2t pour les courges)

24
submitted 8 months ago* (last edited 8 months ago) by [email protected] to c/[email protected]

cross-posted from: https://jlai.lu/post/3758288

Je suis un maraicher non mécanisé, qui cultive entre 2000 et 3000m2 de terrain pour produire des légumes bio que je vend sous forme de paniers de légumes (avec ou sans engagement).

Je suis en activité depuis fin 2019, donc j'entame ma cinquième saison. C'est mon activité principale, mais je garde aussi pas mal de temps pour ma vie de famille (j'ai une fille de 2 ans que je garde une partie de la semaine) et pour la rénovation de notre maison.

Je fais ce Demandez Moi N'importe quoi pour ceux qui aurait des questions sur le maraichage et thématiques voisines. Je ferai de mon mieux pour répondre, mais je ne serai évidemment pas toujours objectif, vu que je suis déja dans un modèle très engagé et spécifique ;)

Je commence le post aujourd'hui pour commencer à collecter les questions. J'essayerais d'être présent activement ce mercredi après-midi (le 24/01/24) pour répondre aux questions et que les gens puissent rebondir. Je laisserai le post ouvert après, mais je répondrais quand j'aurais des petits moments de libre.

Voilà, vous pouvez envoyer vos questions !

Je croix-poste ici, mais merci de poser les questions sur le post initial du forum libre, histoire que tout soit rassemblé au même endroit

46
submitted 8 months ago* (last edited 8 months ago) by [email protected] to c/[email protected]

Je suis un maraicher non mécanisé, qui cultive entre 2000 et 3000m2 de terrain pour produire des légumes bio que je vend sous forme de paniers de légumes (avec ou sans engagement).

Je suis en activité depuis fin 2019, donc j'entame ma cinquième saison. C'est mon activité principale, mais je garde aussi pas mal de temps pour ma vie de famille (j'ai une fille de 2 ans que je garde une partie de la semaine) et pour la rénovation de notre maison.

Je fais ce Demandez Moi N'importe quoi pour ceux qui aurait des questions sur le maraichage et thématiques voisines. Je ferai de mon mieux pour répondre, mais je ne serai évidemment pas toujours objectif, vu que je suis déja dans un modèle très engagé et spécifique ;)

Je commence le post aujourd'hui pour commencer à collecter les questions. J'essayerais d'être présent activement ce mercredi après-midi (le 24/01/24) pour répondre aux questions et que les gens puissent rebondir. Je laisserai le post ouvert après, mais je répondrais quand j'aurais des petits moments de libre.

Voilà, vous pouvez envoyer vos questions !

EDIT : Bon, je suis devant l'ordi cet aprèm (faut que je reprennent les km de notes que j'ai pris cette année), donc je serai bien réactif, hésitez pas pour les questions ;)

EDIT 2 : Bon, c'est fini pour cet aprèm, faut que j'aille chercher la petite. Mais n'hésitez pas à continuer de poster des questions, je répondrais quand j'aurais des moments de libre

22
submitted 8 months ago* (last edited 8 months ago) by [email protected] to c/[email protected]

Bonjour à tous, Lurker depuis quelques temps sur Lemmy, je viens de m'inscrire sur jlai.lu. Je suis maraicher en maraichage bio-intensif sur petite surface installé depuis 2019, et sur les conseils de @[email protected] qui gère le sub [email protected] je vous propose de faire un "Demandez Moi Nimporte quoi" (ou "Ask Me Anything") sur [email protected] .

Je sais pas trop quel format ça va prendre, vu que je suis aussi assez occupé par la ferme et par ma petite ;)

Du coup je me disais soit une après-midi ou je me met devant l'ordi pour répondre au questions (j'en profiterai pour avancer sur ma compta !), soit un post qui reste ouvert longtemps, et ou je répond au fur et à mesure des questions, qu'est-ce que vous en pensez ?

Voilà, hésitez pas à me dire si ça vous intéresse, pour voir si je le fais !

EDIT : c'est par ici https://jlai.lu/post/3758288

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calimero289

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